Une monstrueuse performance d’acteur, portée par un texte précis, drôle et délicieusement grinçant.
Avoir un enfant pour partager sa « folitude », Typhus Bronx en fait une maladie. Pour Emmanuel Gil, le créateur de cet inquiétant personnage de clown déjanté — moitié Pierrot touchant, moitié Joker boucher — ce désir de filiation est le prétexte d’une réflexion sur le rapport ambigu qu’il entretient avec son double scénique, la voix sans filtre avec laquelle s’exprime son refus des convenances et des faux-semblants.
Mais pour Typhus, c’est un enjeu vital, une course contre la montre : il sait que son temps est compté, que son créateur reprendra bientôt le contrôle ; il veut offrir au plus vite à son « enfantôme » la liberté de désobéir.
Cet affrontement entre l’homme social et le clown caustique no limit fonde la tension palpitante qui traverse cette monstrueuse performance d’acteur, portée par un texte précis, drôle et délicieusement grinçant. Post-scriptum de Typhus : « à partir de 10 ans (enfin je crois) »
Les clowns apparaissent pour la première fois au 18e siècle, dans les cirques équestres d’Angleterre. Même s’ils sont largement inspirés des personnages grotesques anciens, comme ceux de la Commedia dell'arte, le clown à proprement parlé est une création relativement récente.
Typhus Bronx ressemble fort au genre d’enfant terrible qui arrache les ailes des mouches avec la pince à épiler de ses parents.
Typhus Bronx lé konm ban valal i mét pétar dann la boush kamélon
Sud Ouest